lundi 2 décembre 2013

Le sommeil, c'est sous-estimé

Aujourd'hui, 2 décembre, ça fait officiellement 9 mois que je n'ai pas dormi de nuit complète. Depuis l'arrivée de B2, chaque nuit équivaut à une virée au casino dont le grand prix serait 8 heures de sommeil d'affilée. Et comme au casino, les chances sont contre moi. En plus d'un bébé encore au sein en plein dans la phase d'anxiété de séparation (Mamannnn, t'es où, je ne t'ai pas vu depuis 5 secoooondes!), il y a ma cocotte que l'arrivée du dit bébé a rendu angoissée la nuit. 1 fois, 2 fois, 3 fois, elle se réveille en pleurant, ou vient me rejoindre dans mon lit. " Maman, manch to pas dodo pouet pouet le tété!" Jargon déjà vaguement compréhensible en plein jour, il me faudrait un traducteur universel(Ou C3PO) pour le décoder au travers des brumes du sommeil.
Du manque de sommeil, devrais-je dire. Car si les scientifiques s'accordent à dire que le sommeil perdu ne peut se reprendre le lendemain, mon corps, lui, confirme que le sommeil perdu s'accumule sur les épaules du parent en déficit. Comment être la mère que je voudrais pour mes enfants alors que j'ai de la difficulté à me rappeler comment me préparer une tasse de thé.
Quand j'ai décidé de rester à la maison avec mes futurs enfants, je m'imaginais popotant soupes, ragoûts et gâteaux, bricolant des décorations de Noël et organisant des chasses aux trésors. Pour l'instant, si ma sieste me permet de me rendre à la sieste sans pogner les nerfs et sans bordéliser ma cuisine, la journée se classe dans la catégorie succès. Mon orgueil et mon perfectionnisme, je les ai enfouis sous une pile de jouets qui traînent et de poussières accumulées.
Les gens qui dorment ne savent pas la chance qu'ils ont. Dormez, pauvres naïfs, dormez tant que vous le pouvez, un jour vous aurez des enfants et rejoindrez le camp des cernés désespérés.

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